25 — 28.05.2022
Tel un symptôme de l’incertitude que nous vivons actuellement, les discussions sur l’avenir sont au centre de nos conversations. Comment habiter le vide que creuse l’absence de futur ? Par quels moyens pouvons-nous le matérialiser dans les arts de la scène ? El Conde de Torrefiel est de retour au Kunstenfestivaldesarts après l’immense succès de leurs performances précédentes qui ont enchanté le public bruxellois et le monde entier avec des dramaturgies innovantes : une série d’actions précises et un texte qui s’y superpose, emportant chacun·e de nous grâce à notre capacité à imaginer des histoires ensemble. Aujourd’hui, El Conde de Torrefiel expose le pouvoir de l’imagination. Le terme hyperstition est généralement attribué aux fictions (politiques) qui créent le futur qu’elles prédisent. Mais si la réalité est constituée de fiction, peut-être ne peut-elle être perturbée que par des ultra-fictions. El Conde de Torrefiel imagine sept chapitres et une série d’images qui allient des références au passé préhistorique et au futur. Dans le vide d’un théâtre, la plus grande machine jamais engendrée pour l’imagination, chaque action de Una imagen interior constitue un voyage métamorphique prêt à nous surprendre et à nous interroger. Un périple au cœur de notre imagination ; une odyssée dans le présent pour nous exercer à l’imagination du futur.
Una imagen interior explore de manière poétique les modes de fonctionnement de la fiction qui sont en conflit permanent avec les lois gravitationnelles auxquelles sont soumis les corps. Dans cette œuvre, l’érotisme de l’imagination s’offre comme une alternative radicale aux fictions et aux images qui nous contrôlent.
Les corps sur scène travaillent avec des matériaux et des mots pour construire sous les yeux des spectateur·ices des paysages possibles, à mi-chemin entre le fantastique et le concret ; pour exposer poétiquement les effets somatiques du temps, de l’espace et des histoires ; pour établir un dialogue entre le pouvoir potentiel du désir qui s’oppose à la tyrannie du langage, comprise comme un outil imposant des lois et des valeurs communes.
L’artefact présenté dans l’espace théâtral, lieu originel de la fiction, entend incarner l’impossibilité à invoquer sur scène l’énergie puissante et essentiellement conflictuelle de l’existence.
Présentation : Kunstenfestivaldesarts, Théâtre National Wallonie-Bruxelles
Concept et création : El Conde de Torrefiel en collaboration avec les performeur·ses | Mise en scène : Tanya Beyeler, Pablo Gisbert | Textes : Pablo Gisbert | Performeur·ses: Gloria March, Julian Hackenberg, Mauro Molina, David Mallols, Anaïs Doménech et performeur·ses locaux·les | Scénographie, costumes : Maria Alejandre, Estel Cristià | Sculptures : Mireia Donat Melús | Conception des robots: José Brotons Plà | Changeur de scène: Miguel Pellejero | Création lumières : Manoly Rubio García | Création sonore : Rebecca Praga, Uriel Ireland | Direction technique : Isaac Torres | Son : Uriel Ireland | Technicien lumière en tournée : Roberto Baldinelli | Traduction de textes: Marion Cousin (FR), Alyssia Sebes (NL) | Production, administration : Haizea Arrizabalaga | Production exécutive : CIELO DRIVE | Distribution : Caravan Production, avec le soutien de ICEC – Generalitat de Catalunya, TEM Teatre Musical de Valencia, Centro Párraga de Murcia.
Coproduction : Kunstenfestivaldesarts, Wiener Festwochen, Festival d’Avignon, Grec Festival, Conde Duque, Le Grütli – Centre de production et de diffusion des Arts vivants (Geneva), Teatro Piemonte Europa / Festival delle colline Torinesi (Turin), Points communs – Nouvelle Scène nationale de Cergy-Pontoise – Val d’Oise, Festival d’Automne à Paris, La Villette (Paris).
Performances à Bruxelles avec le soutien de l’Ambassade d’Espagne à Bruxelles et Instituto Cervantes Bruselas