13 — 19.05, 21 — 26.05, 28.05 — 03.06.2023

Tania Bruguera La Havane-Boston

The School of Integration / Lexicon

free school — premiere

Les Brigittines

Accessible aux personnes en chaise roulante | Participation gratuite, inscription obligatoire (nombre de places limité), engagement pour le cycle de 3 cours

À Bruxelles, où cohabitent 180 nationalités et 108 langues, l’apprentissage des langues officielles est souvent perçu comme la clé d’une intégration réussie. Au cours de ces derniers mois, Tania Bruguera a imaginé des cours de langues autres que les langues nationales, avec des citoyen·nes dont la langue maternelle n’est ni le néerlandais ni le français. L’arabe, l’ukrainien, le lingala, le chinois mandarin, le portugais et le polari sont des langues de six communautés dont la présence à Bruxelles a sa propre histoire. Elles témoignent non seulement de l’hétérogénéité de la migration, mais aussi de la richesse culturelle apportée par celleux qui se sont établi·es ici. Dans cette « école de l’intégration », chaque langue est enseignée différemment, que ce soit via une pratique ou via des réflexions politiques. L’intégration est perçue comme un processus horizontal de compréhension culturelle, plutôt qu’une inscription dans la ou les langue(s) dominante(s). Chaque langue est enseignée en trois leçons, données une fois par semaine au centre du festival, qui s’en trouve ainsi transformé en école de langue pendant un mois. The School of Integration est gratuite, mais les places sont limitées. Inscrivez-vous pour vous immerger dans une ou plusieurs langues !

 

Ukrainien

14, 21, 28.05
18:00 – 19:30 | NL, EN
Avec Tatiana Gubina

Ce cours se concentre sur l'ukrainien à travers le lien entre maternité, langue maternelle et migration, et comment les personnes transmettent une langue et une culture même si elles sont loin de leur patrie. Ensemble avec sa fille, l'artiste Tatiana Gubina accompagne les participant·es lors de ces cours de langue, conçus comme des cours de peinture.

Arabe

15, 22, 29.05
18:00 – 19:30 | FR
Avec Noureddine Ezarraf et Salim Djaferi

Il n’existe aucune traduction précise pour le terme « colonisation » en arabe. Il est parfois traduit par « ordre », parfois par « destruction » ou simplement paraphrasé par « quand iels étaient là ». L’artiste Salim Djaferi s’est récemment emparé de ce sujet dans son spectacle Koulounisation. Pour le festival, il conçoit avec Noureddine Ezarraf un cours d’arabe qui transmet la richesse de la langue et, à travers elle, d’autres façons de penser l’histoire.

Portuguais

16, 23, 30.05
18:00 – 19:30 | EN
Avec Marcos Simoes

Depuis l’arrivée des mineurs qui fuyaient la dictature dans les années 1970, la communauté portugaise de Belgique s’est stratifiée. Marcos Simoes est un auteur dramatique d’origine portugaise installé à Bruxelles qui, parallèlement, s’adonne au tissage de tapis. Dans son cours, il propose de transmettre le portugais, tout en tissant un tapis collectivement. Par le cumul de ces deux pratiques, le cours aborde le concept de tissu (social) dans le discours de l’intégration.

Lingala

17, 24, 31.05
18:00 – 19:30 | FR
Avec Monique Mbeka Phoba

Monique Mbeka Phoba est une cinéaste et chercheuse belge, dont la famille est originaire de la République Démocratique du Congo. En compagnie d’intervenant·es invité·es, elle retrace l'histoire et l’évolution du lingala et réfléchit à la place des femmes dans le genre musical phare qu’on associe avec le lingala : la rumba congolaise. Ce parcours, inspiré par son projet actuel Rumba Divas, est conçu par le prisme des diasporas congolaises à Bruxelles et plus particulièrement celles du quartier de Matonge.

Chinois Mandarin

18, 25.05, 01.06
18:00 – 19:30 | EN, FR
Avec Liyo Gong

Liyo Gong est une monteuse de films et curatrice de musique basée à Bruxelles. Son cours prend le cinéma et le montage comme point de départ pour explorer la manière dont la langue chinoise propose une approche différente de la narration. En donnant un sens à des associations d’images, pouvons-nous apprendre à résister à la linéarité et aux catégories statiques et embrasser le vocabulaire poétique de l'impermanence ? En tant que personne parlant le chinois mandarin et ayant grandi en Europe, Liyo Gong conçoit ce cours comme un lieu de partage et de réflexion sur les dimensions culturelles de notre vie intime, sur les langues et les liens invisibles que nous dévoilons en les traduisant.

Polari

19, 26.05, 02.06
18:00 – 19:30 | EN
Avec Gérald Kurdian

Le polari, de l’italien « parlare », était un argot parlé par les personnes queers dans les ports et théâtres d’Europe entre le 16e et le 19e siècle. Ce langage secret, transmis d’une personne à l’autre, était un moyen de communication sécurisé pour ne pas être compris de l’extérieur. Au cours des décennies, le polari a graduellement disparu avec la décriminalisation de l’homosexualité. Gérald Kurdian enseigne aujourd’hui cette langue et son histoire et relance ainsi sa transmission au sein de la communauté. En raison de l’histoire propre à cette langue, ce cours n’est accessible qu’aux personnes s’identifiant comme queer.

 

Liste d'attente

Si le cours qui vous intéresse est déjà complet, vous pouvez vous inscrire à la liste d'attente ici.

Présentation : Kunstenfestivaldesarts, Les Brigittines
Commandé et produit par Kunstenfestivaldesarts
Avec le soutien de la Région de Bruxelles-Capitale – Promotion du Multilinguisme

→ see also: Free School
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