Bárbara Bañuelos & Carles Albert Gasulla Madrid
Bárbara Bañuelos. Formée, déformée et transformée entre Burgos, Madrid, Londres et New York, elle combine son travail scénique avec des projets musicaux. Ses processus de recherche-création ont pour point de départ un moi autobiographique qui se métamorphose en un moi expansif (un "nous"). Où des concepts tels que la mémoire, l'imagination, le temps, la réalité-fiction sont reliés et mis en jeu pour penser depuis un autre lieu ; transitant du personnel au social. 90 dB est sa première pièce scénique, qui lui a valu de remporter le prix Injuve 2019. Avec Inventory, Memories of a Vacuum Cleaner. et des centaines de papiers et d'objets mis au rebut qu’elle a collectés durant plus de 20 ans, elle a parcouru les planchers d'espaces scéniques et d'exposition tels que le théâtre Abadía, ElMusac, Artium, Caixa Forum, le théâtre Pradillo, le festival Open Scene... My father Was Not A Famous Russian Writer, un documentaire scénique sur le corps et la souffrance mentale, est son travail le plus récent. Il a été présenté au BAD Festival, au théâtre Abadía, au Festival Sâlmon, au Mercat de les Flors, au festival IDEM, à La Casa Encendida, à Artium... Making it Through the Night est sa dernière œuvre.
Carles A. Gasulla. « Je suis né à Barcelone en 1960 sans que personne ne me consulte à ce sujet et sans savoir pourquoi. J'ai consacré ma vie à l'habitude futile de la survie. Après une enfance et une adolescence comportant bien davantage d'ombre que de lumière, et une jeunesse en grande partie gâchée, pendant laquelle j'ai travaillé dans un atelier de mécanique et comme interprète et traducteur de langues, j'ai étudié la philologie allemande (toujours sans que personne ne me le demande) à l'Université de Barcelone, carrière inutile s'il en est. Après avoir séjourné pendant dix mois en Allemagne grâce à une bourse Erasmus, je suis revenu à Barcelone aussi pauvre que je l'avais quittée, et ai exercé divers métiers depuis lors, dont aucun ne s'est avéré rentable. Depuis environ quatre ans, je suis membre de Radio Nikosia, une association formée par des personnes avec et sans itinéraires médicalisés de la souffrance. J'ai collaboré avec Bárbara Bañuelos et Radio Nikosia dans le cadre du Festival Sâlmon 2018 et 2019, en réalisant des émissions radiophoniques en lien avec les arts vivants, et d’où a émergé un lieu de rencontre et de réflexion visant à questionner des concepts communs du point de vue des arts vivants et de la souffrance mentale. »