Une plainte peut être l’expression d’un chagrin, d’une douleur ou d’une insatisfaction ; le produit d’une protestation ou d’une indignation, d’une maladie corporelle ou d’une allégation formelle. Sara Ahmed explore dans cette conférence comment le sens de la plainte en tant qu’allégation formelle, fait appel à ces autres sens plus efficaces et incarnés. Les plaintes peuvent être exprimées sans même que rien ne soit dit ; elles sont souvent formulées « dans le feu de l’action », c’est-à-dire au beau milieu d’une situation intense ou difficile. à l’heure où les discussions se multiplient à Bruxelles sur le pouvoir, la discrimination et le harcèlement dans les contextes universitaires, cette conférence d’Ahmed s’appuie sur des entretiens avec des membres du personnel et des étudiant·es qui ont porté (ou envisagé de porter) plainte pour abus de pouvoir au sein des universités. Les plaintes nous apprennent comment « le privé est politique ». Sara Ahmed est une chercheuse dont le domaine d’étude comprend l’intersection de la théorie féministe, queer, théorie critique de la race ainsi que du post-colonialisme et féminisme lesbien. En 2016, elle a démissionné de son poste à Goldsmiths pour protester contre la manière dont l’institution a géré les accusations d’harcèlement sexuel d’étudiant·es à l’encontre du personnel de l’établissement.

Face à la crise du SRAS-CoV-2, nous avons dû annuler ce projet